Mardi 9 juillet 2013 à 0:21
Mercredi 19 juin 2013 à 2:40
Mardi 28 mai 2013 à 2:13
Dimanche 12 mai 2013 à 2:43
Et maintenant que je suis toujours là, que j'en ai crié, pleuré, cané, crevé, la bouche en coeur, le coeur en sang et des bouteilles dans le nez, que je continue d'en chier sans en chialer, je sens qu'on voudrait que j'aide, que je dépanne, que je change les roues, graisse les rouages, baisse les grillages, les barrages, allez Mave, un petit conseil, au passage.
Ainsi interrogée, je songe : à mon âge sans âge, j'aurais souhaité moins de siècles, moins de sang, de sel sur les plaies. J'aimerais avoir moins vécu et vivre davantage, sans trop de plomb, sans tant de poids dans l'aine. Planer oie sauvage.
Vendredi 12 avril 2013 à 4:50
Voilà. Quand ça me prend, quand ça me plante, me perce au poitrail, que je plie, que je ploie, voilà ce que j’en pense : ça se pointe.
Ca branle dans la charpente, et ça crie, ça crisse à l’intérieur, dans mon cœur de bois, et je ne tiens plus la cadence, et je ne tiens plus très droit alors comme les bêtes blessées, à terre je m’étale, je m’étends, je m’éteins. Je ferme les yeux, et j’attends, je tanne pour que ça me tue, mais ça se contente de faire mal, tellement que t’en crèves sans crever, tellement que tu pries et t’en pleurerais, presque, chaque fois, pour rester là et ne pas, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais te relever. Mais finalement, de guerre lasse je me redresse, je lutte, je me latte, jusqu’à me redonner l’air. D’aller.
Et puis ça se soigne au Bourbon, ça se saigne et ça se salit. Mais franchement, ce n’est pas comme si.
Non. Ce n’est pas comme si.
Mercredi 13 février 2013 à 21:58
Lundi 24 décembre 2012 à 14:09
Peut-être que je m'en sors.
Mais je n'en sors pas.
Et quitte à m'en tirer, je tire d'ailes je tire droit je tire dare dans l'art de, hardu, lutter sans but sans glaive sans gloire.
Ca me nargue, et je m'en noie, je m'en targue
Pas.
Souvent, je me voudrais finir.
Vraiment.
Il me tarde.
Dimanche 16 septembre 2012 à 14:23
Mardi 1er mai 2012 à 17:20
Un rayon de soleil brûle sur un coin du lit. Mes cuisses, comme des bouts de bois épais, emmêlées autour du tissu. Descendre l'escalier et écarter les rideaux. Le café qui tombe, au long de la gorge. Je reste des heures, allongée avec elles dans le canapé. De temps en temps, tout se ferme et je bascule. Mes mots sans sens, pas de queue, plus de tête. Mes lèvres craquent dès que je souris, un goût de sang avec le thé. Les mouvements de ma bouche tandis que j'avale. Les bonbons blancs, pas loin de mon sommeil. Mes lignes de tasses. Longtemps, je fixe l'au-dehors, mes yeux sans fard, sans fête, dans le silence posé. Rien ne dure. Il ne pleut plus. Cette chappe de plomb, sur mes pensées cimentée. Je repense aux dernières nuits, le songe amical, simuler le normal. Une caresse sur ma joue. Tu es très belle. Le feu devant mes mains tendues, et un autre qui s'éteint. You are my sunshine. Chat. Je dois tuer la Duchesse. Je t'ai connue plus courageuse.
Je ne sais pas. Alors j'attends.