If you don't want to be naked, Wear a suit

Mercredi 1er juin 2011 à 3:03


Moi aussi, je te trouve bonne, Baiseuse.
 
 
à prendre les bises pour des bites, entre les claques et rentrent des queues, te croire douce folle à fourrer, décadente, décalée. Te parer ras et ravir, par tes formes peu femmes, t'appareiller le corps, pour les mâles et leurs membres, les tenter, les tâter puis les tendre, dans ton apparat des pavés.

Puis post partouze, d'imposture à pilier... de bar, après les bourres et les baises, t'y faux-filer. Y poser la fesse entre filles, autres filasses et larguées, et faire semblant de boire. 
Te plaindre pour bien plaire, parader ton corps et même après le cul, jouer la digne, la guigne  : ah ! j'étais amoureuse, amie aimante, amante et amiante; mais ce nouveau-là n'était pas mieux, pas moins, un peu connard, un peu mesquin, mais pas pour moi, si frêle et fragile, si délicate catine.

Mon dieu, mon pieu, que je suis seule insolente salace, insignifiante salie, salope qui suce, qui sue dessus et bien sous, à dessangler mes desseins, mes deux seins, mes dessous.

Et moi tout joli mec, j'ai du mal amusé à comprendre ces minables minaudes, aux gueules enfarinées, qui hier encore tétaient des sucettes, pour aujourd'hui se pâmer, de s'enfiler tout Paris du bas de leurs vingt ans vantés, et se pimenter l'ego en imitant les gaulées
.

 Les véritables putains, Mesdemoiselles,
sont celles qui ne le sont pas.

  Parole d'obsédé.

 

Mais quitte à te contenter, écarte la bouche, il y a matière à tailler... allons ma puce ! des pipes, et pas de chéquier.

Ton pourboire sera liquide.




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27710 - Tu n'es pas qu'une ville

Dimanche 29 mai 2011 à 20:07


Chemin faisant, on a échangé nos forêts.

Parce qu'elle trouvait que je puais le béton et que son ciel a la couleur de mon bitume.

Ton brouillard pour mon tabac, ta brume contre mes blondes, et l'Amazonie, ma belle, dans mes racines de brune.

Tes maisons de froid et mon coeur un peu pierre, des troncs géants vieillards, à moi 20 ans la petite, cuisses épaisses et jambes de bois.

Dis-moi, dis voir, tu en as des flottes, des flaques, des mares. 
Moi, tu sais, je ne pleure presque pas.

J'ai grandi quand tu faisais grimper tes chênes, que mes immeubles ne remplacent pas.
Petite pousse a pris des seins, de la graine. Je vois bien, tu ne me reconnais pas.

Mais partir et Paris loin, me planter de terre, de train, et me planter dans tes arbres. 

Tes reins.

Puis bras à ton tronc, de nouveau noués, et un ému murmure...



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"Regarde. Je suis rentrée."


Love my Meat

Samedi 6 novembre 2010 à 18:31

http://mavangelle.cowblog.fr/images/StephaneVallet-copie-2.pngEt rappelle-toi donc, Aimé, nos corps à corps à ces heures perdues, tandis que l’accroc au creux de nos chairs s’emballe.
Accros, à-corps, l’un et l’autre, l’un de l’autre, à s’entailler en désaccord, et se déchirer en détail, écœurés, découpés à tort, dans le décor de nos époques.

Ainsi enserrés,
empêtrés,
enterre-moi à se dévorer, à se décorer par tes lèvres, toujours, encore.
En corps ?
Ô mon Cœur, le corps à corps, mais surtout nos coudes à coudes, à rejouer nos accords plus que nos écarts, et dénuder une dernière fois dans notre passion cette escorte distordue, cachée dans nos escarres. Car à quoi bon ce « Nous » sans la discorde, cette fusion retard et retord ?

Ainsi donnons-nous Vie, donnons corps aux sentiments, à ne pas faire mentir les ressentis, et à les accorder, car l’esprit sain dans un corset et bien davantage que l’amour, le corps sait.

De nos jours, mon corps ne t’aime plus, car à apprendre le « désàcorps », fatalement l’on se détache, l’on se délasse car lascivement viendra l’amort, la Mort si ce n’est l’amour.

Avant l’impasse.

Guarija

Mardi 2 novembre 2010 à 21:22

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Grâce. Garce.

Ma fleur des pavés.

Petite pute, vendeuse de chair, n’a de cesse de talonner.

Tu n’es pas belle, pas conne, pas bonne, pas celle.
Pucelle.

Ca tapine et ça tapote, petit pas, bout du soulier.

Ce rouge à ta bouche, un peu violent, un peu bavé, ces lèvres ma métisse, ce qu’on en veut, ce qu’on en prend, ce qu’on y glisse.

Gloire à.

Gloria.

Et tes seins, tes seins dans tout Madrid, qui allaitent, qui palpitent, deux blocs ronds et caramels, ces mondes…
Mes pépites.

Ta peau paprika, ton sexe d’épices.

Corps et séduire, baiser-payer, sans dire.

Mot.

Puis partir.
Partir.

 

Putain et Madrid, 1938

No pills, no Future

Lundi 13 septembre 2010 à 15:51

Tous les jours, j’ôte sans bruit les bonbons de l’aluminium et les glisse entre mes lèvres. Je tète et je tète, comme un bébé drogué ; je suce la poudre, le bleu du plastique, y fourre ma langue, la cherche, la lèche, jusqu’au goût salutaire et écœurant de…

Tu ne devrais pas mettre tout ça dans ta bouche.
Ni les bites. Ni ça.

Arrête, ne lèche pas ton bras.

Allez, ouvre vite, avale, gémis, bourre-nous, bouche ça.
On ne t’embrassera plus, non, tu ne veux pas. Et puis, tes dents, tes doigts, n’ont rien à faire sous les jupes - mange mange mange ! - juste là.

Et elle est tellement, tellement défoncée la gosse, qu’elle confond les moucherons, leur pourriture et la pluie, dans les escaliers au matin ; tellement, tellement défoncée ma gosse, que ça s’écroule avant l’été, que ça rampe, rampe sur mon tapis.

Mais on ne boit plus on ne bouffe plus on ne baise plus. Ce que tu écris me gerbe, toi et moi on perd du poids.


Tous les jours, elle ôte sans bruit les bonbons de l’aluminium.
Le soir même, j’ai doublé les doses.


Alexandre l’enfant et Héphaïstion fidèle,
frères de deux sangs, et échoués sous le même ciel,
apprennent l’amble et l’art, ceux de devenir grands.

Alexandre conquiert et Héphaïstion conquis,
se découvrent au cœur d'à corps,
en terre d’amants,
et en terrain ami.

Alexandre l'empereur et Héphaïstion l’épée,
combattent les autres avec ardeur,
consument l’être amouraché.

Alexandre l’orgueil et Héphaïstion sa fierté,
après la guerre se retrouvent,
dans leurs bras noueux se découvrent,
chairs d’hommes entrenouées.

Alexandre marié aux femmes et Héphaïstion l’effacé,
jamais ô jamais ne s’éloignent,
toujours s’enlacent et ne se touchent,
s’embrasent sans les belles,
s’embrassent sans la bouche.

Héphaïstion le souffrant mourut à l’arsenic, Vivant empoisonné,
emportant en sa tombe son Alexandre, le cadavérique,
tous deux d’amour morts enfin,
trop heureux d’en crever.


Sans cuvette, pas de godemichet

Mardi 29 juin 2010 à 22:21

"Si Mave n'écrit pas, c'est qu'elle est visiblement trop occupée à chier !"
...
hurla son ego.


Dans les toi-lettres de ma boîte à fric, certaines nous menacent cul et dos :
"Si tu pisses partout, t'es pas Chanel du tout."


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Arvechel

Mardi 9 mars 2010 à 17:28

[ Arvechel, mon ange ]

http://mavangelle.cowblog.fr/images/ohsummerbyfolieadeux.jpgEt à se faire l’amour sauvage, tes hanches contre les miennes quand on s’agrippe à la table, à violence et à coups, d’ailes ou de reins,

 

les corps s’enviolent, suspendus, 

susperdus à la corde.

 

Parce que l’on s’étreint comme on s’étrangle,

 et dans l’orgasme se trouve l’or lorsqu’on se touche à peaux, à mort.

 Des seins à la bêche, les tiens sont mes fruits, mes pêches,

à lécher le sucre et la sueur, se décorer, se dévorer, et brusquement,

 

 

S’envoler.





[ C'était l'été...]


Jolie viande froide

Lundi 25 janvier 2010 à 3:24

" Et c'est ça, ta décadence ? Avaler des livres pour sucer le talent, te pourrir les poumons au bitume et vouloir peser 40 kilos d'os et de côtes pour qu'on te gicle ailleurs que dans la bouche ?"

http://mavangelle.cowblog.fr/images/pEvaJay19-copie-1.jpg

Plus tard, en fin de nuit comme se terminent les gares, elle a essayé de se tuer.
Je sortais le rouge à lèvres et j'ai voulu maquiller son dos en écrivant "A tous ceux qui se reconnaîtront, et que je n'aime sans doute pas". Mais elle ne pouvait pas porter ce message, pas assez digne, et j'ai regardé son corps, allongé dans le canapé au lieu de mourir, avant de me resservir du Jack Daniels dans les néons rouges de l'ambulance.
 

Je n'ai jamais regretté mes paroles.

Clichy sur Rouge

Lundi 21 décembre 2009 à 6:05

"Le jour où il faudra te mettre sous médicaments à vie, je voudrais que tu me préviennes."

http://mavangelle.cowblog.fr/images/Cabrinibynycinderella.jpgLe restaurant ne nous jetterait dans l'hiver qu'à deux heures du matin, et je terminais le rhum quand elle m'a demandé ça. Est-ce que l'amitié consiste à se raconter par téléphone, se prévenir quand on se fait troncher, quand on se fait enfermer ou s'ouvrir la gorge au-dessus de l'évier, parce qu'on a oublié de racheter du thé et du vin ? Et si personne ne répond quand on hurle, doit-on se pendre au bout du fil ?

Je n'ai rien dit, parce qu'elle a pris un café. Je me suis contentée de sourire dans mon Bailey's, et de payer l'addition.


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