Doggy Style

Samedi 5 avril 2014 à 19:15

Pour une fois et paresse, jouer enfant sage, sortir aux rues mais pas de cave, de cul, de claques, de coups à prendre et à boire, mes drogues et mes dagues, tout ça au placard et ce fond, ce noir au puits de toi, tu le noieras une autre nuit, dans d'autres mares.
Tais-toi petit coeur, je te garde sain ce soir en mon sein relevé, rond dans lequel tu branles, dans lequel tu trembles, dans lequel tu te bats. Tu vois petit corps, je te laisse métisse mais bien blanc, un drapeau propre et lisse, hissé beau et droit.
Mon fauve, je sais, tu as faim mais prière, apaise-toi, retourne en tanière, rogne-s'y mes os, ronge donc mon frein, au creux de mes côtes, dans ma peau, mes doigts, mes reins. Dévore-moi entière mais pour quelques heures, rendors-toi, pour quelques heures seulement, laisse-moi être ce que je ne suis pas.


Tu ne seras pas un roman

Mercredi 2 avril 2014 à 12:23

Créature profiteuse et d'une paresse insultante, il avait décidé que Paris ne convenait plus. Ni à lui, ni à personne. Il s'était donc choisi une ville dont le gabarit évoquait ceux, semblables, de sa curiosité au monde et de sa bite.

Minuscule.

Proverbe Indien

Vendredi 28 mars 2014 à 8:22

  <<   D'accord, pigé, tu ne veux pas de traitement. Mais avec le nombre de verres que tu viens de t'enfiler, tu as suffisamment de trucs dégueulasses dans le sang pour achever un cheval. >>

http://mavangelle.cowblog.fr/images/P1020584-copie-1.jpg

La bonté du silence

Jeudi 27 mars 2014 à 2:06

Mais diable ! comme les gens se plaignent et comme les gens geignent.

[ Avis : avide d'êtres vivants qui ne prendront pas mon épaule et son creux pour un crachoir, et le froid de mon corps pour le mur des lamentations. ]

Numéro de série

Mercredi 26 mars 2014 à 15:08

Prototype foiré parmi d'autres moins ratés. 
Mon fonctionnement n'est pas viable, mon fonctionnement n'est pas fiable. Je n'ai pas le moindre avenir. Encore aujourd'hui, je cherche les grains de sel dans mes rouages. Mais le truc tourne, au fond.
C'est juste qu'il ne tourne pas rond.


Butcher

Lundi 24 mars 2014 à 2:29

homme ou fille, tout ça n'est de corps qu'un tas de chair dans lequel je joue au boucher
je taille des parts, des pièces, des carrés, 
petit lion je déchire, je découpe et je dévore
de bouche à bouche, de baisers en "Baiser !"
j'y flanque des coups, griffes jusqu'aux reins
je vais, je vrille, je viens, je viens
vrai ! je fais les lits comme d'autres le trottoir 
pas de paye mais je pine à demande et en un rire, je me tends 
je te tringle je t'étale je te tâcle je t'épingle
c'est mon truc, mon taff, un turbin
d'un clac, je bande, je bourre
puis je me barre

et je ne laisse rien

Little Church

Vendredi 14 mars 2014 à 15:18

[ Pour moi comme pour le reste du monde, j'aurais voulu que les choses soient plus simples. ]

1

Jeudi 6 mars 2014 à 17:05

 Et j'aimerais que ça suffise.

Psyllionnaire

Mercredi 26 février 2014 à 9:40

Comme certains psy-con-logues se con-sultent entre con-frères à coup de "Bonjour con-llègue", je souhaiterais de temps à autre à mes côtés un autre taré, un second moi-même, pour venir tapoter mon épaule, m'offrir un verre et embrasser mes cheveux en disant "Tout va bien, numéro 1." . Avec un peu de chance, il me laisserait pleurer sur la bouteille avant de me réclamer de quoi payer son traitement.

On s'appelle ?

Lundi 24 février 2014 à 2:50

Fin de conversation.
J'ai explosé mon portable contre le sol et je l'ai laissé là, une bête morte et molle, en 3 morceaux plats. J'ai posté mes talons sur le fauteuil et tout doucement, pupilles vides et dans le vague, j'ai raclé les petits mensonges au fond de ma tête, des mots fades en creux, de quoi me foutre la paix et me faire tenir la nuit. Je suis restée là, posée pantin sans fils, à me bercer de paroles un peu con que je répète en boucle à ceux du même nom, comme un manège cassé. Derrière mes verres enfilés, l'obscurité a lentement pris le chemin du jour. J'ai rabattu les cils, l'accoudoir en guise d'oreiller, mes bras pour coquille. J'ai repensé à la vitre en morceaux, à la manière que les gens ont de répondre "D'accord" quand on ne leur a rien demandé. Je me suis répété de ne pas ouvrir la bouche à plus de 10 personnes le lendemain, une fois mes yeux secs comme l'alcool, le cerveau d'iceberg dur et moi, lac tout autour, une semi-noyée.
 

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